La liberté de conscience ? Ta gueule
La liberté de conscience est en deuil.
Il est interdit, sous peine de déferlement haineux de la colère de musulmans, de rire de l’islam. Bon, faut dire aussi que l’Islam n’est pas la religion la plus poilante, avec les femmes qu’on cache soigneusement sous de grands draps, la musique qui est interdite comme le cochon… Enfin bref, on ne rit pas de l’Islam.
Alors qu’un quotidien danois (Jyllands-Posten) publie des dessins caricaturant l’Islam (voir courrier international ici) en septembre 2005, les musulmans de tous pays s’unissent pour critiquer cette liberté maintenant (oui, la religion ramollit le cerveau). Le grand rabbin de France Joseph Sitruk annonce même qu’il « partage la colère des musulmans ». France Soir avait reproduit les 12 dessins. Ce journal a été décapité de son directeur de publication (Jacques Lefranc) et est maintenant interdit en Tunisie et au Maroc.
Un journal islamiste a appelé Paris à punir France Soir. A Gaza, les Comités de la résistance populaire et les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont affirmé que "tout Norvégien, Danois ou Français présents sur notre terre est une cible".
De son côté, le Hezbollah a déclaré que "S'il s'était trouvé un musulman pour exécuter la fatwa de l'imam Khomeyni contre le renégat Salman Rushdie, cette racaille qui insulte notre prophète Mahomet au Danemark, en Norvège et France n'aurait pas osé le faire". Un appel au meurtre donc.
Enfin, des membres du Fatah (le parti qu’on a présenté comme modéré face au Hamas) et du Jihad islamique ont déclaré jeudi le siège de l'Union européenne (UE) dans la bande de Gaza "fermé jusqu'à nouvel ordre".
Il est donc interdit de critiquer l’Islam, le christianisme (voir pour ça les procès aux sorties des films Larry Flint, la dernière tentation du Christ etc…), le judaïsme (puisque le grand rabbin de France en a décidé ainsi).
Le but de l’Islam est le même que pour les autres religions : dominer le monde. Empêcher toute critique, empêcher les critiqueurs de parler, et prendre le pouvoir pour que chacun puisse suivre les préceptes dictés par dieu.
Dalil Boubakeur, qui "condamne fermement la provocation que constitue la reproduction par un quotidien parisien", atteint là une limite de son pouvoir. Il se prend pour le pape ou quoi ? De quel droit cherche-t-il à intervenir dans la vie publique ? Qu’il s’occupe des sourates du Coran, et qu’il laisse le reste tranquille. S’il a besoin d’aide, il appelle éventuellement le grand rabbin de France, mais qu’il cesse de lire les journaux, puisqu’il se prononce contre la démocratie.
La palme de la mauvaise foi quand même pour les journaux français, qui se déclarent solidaires de France Soir en raison de la « liberté de la presse », alors que ces journaux s’auto censure pour plaire aux dirigeants (voir l’affaire de l’interview de Yannick Noah tronquée dans Paris Match pour ne pas déplaire, voir la censure exercée par le ministre de l’intérieur etc…)
Ce post est chiant, pas drôle du tout, mais je suis un peu énervé. Parce que lorsqu’il devient interdit de rire des religions, il ne faut plus parler de liberté de conscience, ni de liberté de culte. Puisqu’il va bientôt devenir obligatoire d’avoir une religion pour plaire à Nicolas Sarkozy, pour qui « La religion est un élément civilisateur », « l’esprit religieux et la pratique religieuse peuvent contribuer à apaiser et à réguler une société de liberté » (ce que disait Marx quand il parlait de l’opium du peuple), « on ne peut pas éduquer les jeunes en s’appuyant exclusivement sur des valeurs temporelles, matérielles, voire même républicaines ». (in « La République, les religions, l’espérance »)
Une religion d’Etat, voilà ce qui guette ce qui s’opposent à ce qu’on puisse rire de tout.